Prologue : Deauville
Extrait
...
Son sourcil gauche se relève.
Ce n’est tout de même pas ma faute, si mes tétons se faisaient la malle sur la piste de danse !
― Tu supposes donc qu’en te choisissant, ton patron espérait que j’aie une influence sur l’issue de l’affaire ?
― J’en suis convaincu. En tout cas, il a fortement insisté pour que tu m’accompagnes… toutefois, il désire que je te présente comme ma collaboratrice.
Ah ça, mon vieux, ne t’avise surtout pas d’en avoir une autre…
― Quel sera donc mon rôle ?
― Ma foi, rien de très spécial, tu devras juste être aimable et souriante.
D’ac-cord… une belle blonde idiote quoi !
― Juste pour savoir… au cas, où tu parvenais à faire baisser la remise, recevrais-tu une compensation ?
― Bien sûr ! La moitié me reviendrait.
― Ah bon ?!
― Cependant, rien n’est fait. Il paraît que le client est un dur à cuire, et que selon nos informations, il semble avoir été approché par nos concurrents.
― Mmm… comment est-il ton type ?
― Aucune idée… c’est Robert Henri, qui s’est occupé de faire la visite à l’occasion du salon nautique de Cannes.
― Sans doute un vieux grincheux bedonnant ?
Et moche de surcroît…
― Quoi qu’il en soit, l’important c’est qu’il signe avec nous.
C’est bien, il semble déterminé…
― Si… tu veux que j’en fasse plus, dis le moi, je… je n’hésiterai pas à le faire.
― Heu… oui, pourquoi pas… mais, jusqu’où serais-tu prête à aller ?
Laisse-moi la saison pour y réfléchir…
― Je ne sais pas encore, Vivian, j’improviserais selon les circonstances…
― Te connaissant, c’est bien là ce qui m’inquiète.
Il insinue quoi, là ?!
― Apprends pour ta gouverne, qu’une femme a des possibilités qu’un homme n’a pas.
― Je te signale tout de même, que c’est dans un restaurant huppé que j’ai invité ce monsieur, et non pas dans notre chambre d’hôtel.
Pfft ! Directement les allusions…
― Même avec ton assentiment, sache que je n’irais pas jusqu’à coucher.
Mon nez s’allongerait-il ?