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Poésies érotiques

 

 

L'Andromaque
             
Le missionnaire
                 

 Superbe Andromaque, toi princesse Troyenne,

 Qui dans les bras d’Hector, se mouvait au-dessus,

 Orchestrant de tes cris, intra-muros perçu,

 le concert aux désirs, des branles plébéiennes.

 

 Des états jouissifs, il m’est le plus intense,

 Lorsque imitant l’élan, je chevauche à mon tour,

 Fidèle à mon poste, dirigeant sans détour,

 Une garde en mes reins, de sereine accointance.

 

 J’accepte en même temps, lorsque trop gémissante,

 Qu’on glisse en mon palais, une flûte de Pan,

 Dont la confrérie, couvrant l’œil-de-serpent,

 Prie que je susse, leurs notes jaillissantes.

 

 

 

 Douce mémoire es-tu à ce point lacunaire,

 Que je n’ai souvenir dans l’antre de mes reins,

 Malgré mes cents amants dont celui que j’étreins,

 D’avoir reçu le vit d’un fervent missionnaire.

 

 Maintes fois je m’offris dessous non officiante,

 Le regard exalté dos aux revêtements,

 Racé ou sang-mêlé de chair sans vêtements,

 De taille qu’importe mais jamais déficiente.

 

 Sous n’importe quels cieux je connus l’insouciance,

 Face aux corpulences sans nulles distinctions,

 Faible ou titanesque à mon appréciation,

 Mon autel entrouvert en signe d’obédience.

 

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